Lecture de Poésie (v.o.f.)
Ces derniers jours ont été très mouvementés pour moi. Le 24 août se déroulait le lancement de mon livre à Québec et deux jours plus tard, après plusieurs mois de préparation et d’anticipation, se tenait la « Journée renku/haïku » à Québec, animée par le couple William J. (« Bill ») Higginson et Penny Harter, deux poètes américains renommés. La journée du 26 a commencé avec l’allocution de Bill Higginson portant sur les différents contextes du poème japonais (le haïku, le tanka, et le renga). Nous avons terminé en soirée avec une séance de renku dirigée par Bill Higginson et Penny Harter. Entre ces deux événements, plusieurs des participants (nous étions une quarantaine) ont assisté dans une atmosphère très chaleureuse et amicale, au lancement de L' Érotique poème court/haïku, un ouvrage collectif codirigé par Micheline Beaudry & Janick Belleau et illustré par Line Michaud.
Vous vous attendez, peut-être, à ce que je vous offre un compte-rendu sur les événements du 26 ou même sur mon lancement du 24. Mais dans la vie comme dans les haïkus, c’est souvent les petites choses qui passent presque inaperçues et qui en fin de compte, s’installent dans notre âme et notre mémoire. Voici donc ce que j’aimerais vous raconter:
Bill et Penny sont venus nous visiter quelques jours avant la journée renku/haïku. Comme tous les invités les plus fins et gentils, ils sont venus avec des cadeaux pour moi et ma famille. Mais c’est un autre cadeau qu’ils nous ont offert, quelques jours après leur arrivée, qui m’a vraiment impressionné.
Un soir, ils m’ont dit qu’ils aimeraient m’offrir une soirée de lecture de poésie. Juste pour moi et ma famille, dans notre salon. J’ai accepté avec un mélange de sentiment, l’attrait du nouveau mêlé à un ressentiment d’anxiété. Le lendemain, le soir convenu, j’ai préparé du thé tandis que Bill et Penny se sont organisés dans le calme, sélectionnant plusieurs poèmes puisés à même leurs nombreux ouvrages. Mon mari et moi nous sommes installés bien confortablement sur le divan (allongés comme des romains qui s’attendent à un repas somptueux !) et la lecture a commencé. D’abord Penny, d’une voix claire et sans ornements, nous a bercé avec des extraits de son livre Stages and Views, qui contient une variété de poèmes inspirés par les estampes japonaises de Hiroshige et Hokusai. Je fermais les yeux et je me retrouvais dans la salle ronde du musée Guimet à Paris, devant ces estampes japonaises. Penny a poursuivi cette lecture avec d’autres poèmes, incluant plusieurs de son livre Lizard Light, qui sont liés à la nature – surtout de Sante Fe, New Mexico, et qui débordent d’imagination. Après la lecture de Penny (très tôt dans la soirée j’ai perdu le sens de l’heure), ce fut le tour de Bill. Bill a lu des poèmes très personnels, qui m’ont aidé à mieux le connaître. Des extraits, par exemple, de son livre Paterson Pieces: Poems, 1969-1979 qui couvrent la période de sa vie lorsqu’il vivait à Paterson, New Jersey, ainsi que Death Is & Approaches to the Edge, un livre émouvant qui est malheureusement non disponible.
Je ne sais combien de temps s’est écoulé quand cette lecture intime se termina. Je sais seulement que j’ai passé une soirée délicieuse, à jouir du son des mots, à m’imaginer dans d’autres lieux et d’autres temps, à partager des émotions vécues et exprimées par ces deux poètes talentueux. La soirée finie je me sentais aussi calme que si j’avais passé un après midi d’été allongée sur l’herbe à contempler les nuages.
Aurais-je le même courage de proposer une lecture semblable à une amie ? Un de ces jours, je vais le faire!
* Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur la journée renku/haïku du 26 août à Québec, vous pourrez en lire un compte-rendu prochainement, dans la revue Gong (numéro 13).
Vous vous attendez, peut-être, à ce que je vous offre un compte-rendu sur les événements du 26 ou même sur mon lancement du 24. Mais dans la vie comme dans les haïkus, c’est souvent les petites choses qui passent presque inaperçues et qui en fin de compte, s’installent dans notre âme et notre mémoire. Voici donc ce que j’aimerais vous raconter:
Bill et Penny sont venus nous visiter quelques jours avant la journée renku/haïku. Comme tous les invités les plus fins et gentils, ils sont venus avec des cadeaux pour moi et ma famille. Mais c’est un autre cadeau qu’ils nous ont offert, quelques jours après leur arrivée, qui m’a vraiment impressionné.
Un soir, ils m’ont dit qu’ils aimeraient m’offrir une soirée de lecture de poésie. Juste pour moi et ma famille, dans notre salon. J’ai accepté avec un mélange de sentiment, l’attrait du nouveau mêlé à un ressentiment d’anxiété. Le lendemain, le soir convenu, j’ai préparé du thé tandis que Bill et Penny se sont organisés dans le calme, sélectionnant plusieurs poèmes puisés à même leurs nombreux ouvrages. Mon mari et moi nous sommes installés bien confortablement sur le divan (allongés comme des romains qui s’attendent à un repas somptueux !) et la lecture a commencé. D’abord Penny, d’une voix claire et sans ornements, nous a bercé avec des extraits de son livre Stages and Views, qui contient une variété de poèmes inspirés par les estampes japonaises de Hiroshige et Hokusai. Je fermais les yeux et je me retrouvais dans la salle ronde du musée Guimet à Paris, devant ces estampes japonaises. Penny a poursuivi cette lecture avec d’autres poèmes, incluant plusieurs de son livre Lizard Light, qui sont liés à la nature – surtout de Sante Fe, New Mexico, et qui débordent d’imagination. Après la lecture de Penny (très tôt dans la soirée j’ai perdu le sens de l’heure), ce fut le tour de Bill. Bill a lu des poèmes très personnels, qui m’ont aidé à mieux le connaître. Des extraits, par exemple, de son livre Paterson Pieces: Poems, 1969-1979 qui couvrent la période de sa vie lorsqu’il vivait à Paterson, New Jersey, ainsi que Death Is & Approaches to the Edge, un livre émouvant qui est malheureusement non disponible.
Je ne sais combien de temps s’est écoulé quand cette lecture intime se termina. Je sais seulement que j’ai passé une soirée délicieuse, à jouir du son des mots, à m’imaginer dans d’autres lieux et d’autres temps, à partager des émotions vécues et exprimées par ces deux poètes talentueux. La soirée finie je me sentais aussi calme que si j’avais passé un après midi d’été allongée sur l’herbe à contempler les nuages.
Aurais-je le même courage de proposer une lecture semblable à une amie ? Un de ces jours, je vais le faire!
* Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur la journée renku/haïku du 26 août à Québec, vous pourrez en lire un compte-rendu prochainement, dans la revue Gong (numéro 13).
1 Comments:
Merci beaucoup pour ce récit d'un événement qui sort de l'ordinaire ! Et quelle bonne idée d'un cadeau personnalisé pour nos amis : une lecture d'un extrait de nos textes (publiés ou non)....
À quand une lecture (plus ou moins publique) de quelques textes de ta plume ?
M.T.P.
By Anonymous, at 11:42 AM
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